Relations franco-turques

Historique des relations franco-turques

La France et la Turquie : dix grands moments de la relation bilatérale

- 1525
François Ier étant fait prisonnier à la bataille de Pavie, la régente Louise de Savoie envoie une Ambassade pour solliciter le soutien du Sultan Soliman le Magnifique. Cet événement fit des relations franco-turques l’une des relations diplomatiques les plus anciennes du monde.

- 1535-1562
Jean de la Forest est le premier Ambassadeur de France résidant à Istanbul en 1535. Il ouvre la voie au Traité d’Alliance conclu entre François Ier et Soliman le Magnifique l’année suivante. Cette alliance sera concrétisée par une série de campagnes communes entre 1536 et 1559.

- 1673-1715
Alliance franco-ottomane sous le règne de Louis XIV. Le Sultan Mehmed IV reconnaît à la France le rôle de protecteur des catholiques de l’Empire ottoman en 1673. Mehmet Effendi établit à Paris la première Ambassade ottomane permanente de l’histoire de la diplomatie ottomane en 1720.

- 1805-1812
Alliance franco-ottomane initiée par Selim III et Napoléon Ier. Le Général Sébastiani, Ambassadeur de France à Istanbul, organise la défense de la capitale ottomane contre les Britanniques le 19 février 1807.

- 1852-1870
Alliance entre l’Empire français de Napoléon III et l’Empire ottoman d’Abdülmecid Ier puis d’Abdülaziz, concrétisée lors de la guerre de Crimée (1853-1856), qui aboutit au Traité de Paris le 30 mars 1856. En 1867, le Sultan Abdülaziz effectue ure visite en France à l’occasion de l’Exposition universelle. L’année suivante, l’école impériale de Galatarasay est transformée en Lycée impérial où l’enseignement se fait en français. En 1869, l’Impératrice Eugénie effectue une visite de retour au Sultan Abdulaziz à Istanbul.

- 20 octobre 1921
Signature des Accords Franklin-Bouillon (Accord d’Angora) (voir plus bas pour plus de détails).

- 1938-1939
Suite à une consultation populaire, le Sandjak d’Alexandrette, sous mandat français, se constitue en République du Hatay en septembre 1938. Le Parlement du Hatay vote en février 1939 son rattachement à la Turquie, effectif le 23 juin 1939.

- 27 octobre 1968
Visite du général de Gaulle, président de la République française, à Ankara et Istanbul : fidèle à son habitude, il a prononcé quelques phrases en turc lors de son discours d’arrivée à Ankara, à la grande satisfaction de ses hôtes. Rendant un hommage particulier à Mustafa Kemal (Il inscrit sur le livre d’or du mausolée : « De toutes les gloires, Atatürk a atteint la plus grande : celle du renouveau national »), il a félicité la Turquie pour ses efforts constants de modernisation, et souligné la volonté d’indépendance et de souveraineté partagée par la Turquie et la France.

- 14 avril 1992
Visite en Turquie de M. François Mitterrand, président de la République française et signature d’un accord de coopération instituant l’Université Galatasaray.

- 1er juillet 2009-6 avril 2010
Saison de la Turquie en France : la Saison de la Turquie organisée du 1er juillet 2009 au 6 avril 2010, a projeté dans toute la France le bouillonnement artistique, culturel et économique de la Turquie moderne.

 

Accord d’Angora : nouveau départ pour l’amitié franco-turque

 

Mustafa Kemal et Henry Franklin Bouillon à Ankara en juin 1921 - JPEGIl y a près de cent ans, avec l’Accord d’Angora, ou Accord Franklin-Bouillon, la France était la première puissance de l’Entente à reconnaître le gouvernement de la Grande Assemblée Nationale de Turquie, dirigé par son président Mustafa Kemal ainsi que la validité du Pacte national.

Cet accord signé le 20 octobre 1921 par le Ministre des Affaires étrangères du gouvernement de la Grande Assemblée nationale de Turquie Yusuf Kemal (Tengirşenk) et l’envoyé spécial du gouvernement français Henry Franklin-Bouillon mit fin immédiatement à l’état de guerre entre la France et le Gouvernement de la Grande Assemblée nationale de Turquie. Il entérinait la renonciation par la France à la « zone d’influence » de Cilicie qu’elle avait obtenue par le Traité de Sèvres (10 août 1920), conformément aux Accords Sykes-Picot de 1916.

Les soldats français à Tarse en 1919 - JPEG

La voie d’une « paix brave » fut ouverte par la reconnaissance par l’opinion publique française de la légitimité du Mouvement national turc et son incompréhension devant les pertes humaines et financières engendrées par la Campagne de Cilicie conduite par l’armée du général Gouraud. La résistance des populations fit beaucoup pour cette prise de conscience : Şanlı (courage) Urfa et Gazi (victorieuse) Antep furent renommées pour rendre hommage à leur héroïsme.

Alors que l’Entente ne reconnaissait auparavant que le gouvernement du Sultan Mehmet VI, les gouvernements de Georges Clemenceau (1917-1920) puis d’Aristide Briand (1921-1922) décidèrent de conclure une paix séparée avec le gouvernement de la Grande Assemblée Nationale de Turquie.

Arrivé à Angora le 9 juin 1921, Henry Franklin-Bouillon, le négociateur français, sut rapidement nouer des relations d’amitié et de respect avec le Gazi Mustafa Kemal et son Ministre des Affaires extérieures Yusuf Kemal Bey. Cinq mois plus tard, l’Accord mettait fin à un état de guerre qui avait duré pendant presque sept ans.

L'Etat-major du général Julien Dufieux, commandant de la 156ème Division, ou "Armée de Cilicie" en 1920 - JPEGLa France ouvrait ainsi la voie à la reconnaissance internationale de la Turquie nouvelle. Par le Traité de Lausanne (24 juillet 1923), les Puissances alliées reconnurent la légitimité du Gouvernemet de Mustafa Kemal. La République de Turquie naquît le 29 octobre 1923.

Source : tr.ambafrance.org

 

Relations économiques

 

La Turquie est le 13ème client de la France dans le monde et se place 5ème hors Union européenne et Suisse après les États-Unis, la Chine, la Russie et le Japon. La France se classe parmi les premiers pourvoyeurs d’IDE en Turquie (stock de 8,8 Mds d’euros) et près de 400 entreprises françaises implantées dans le pays. On comptait seulement 15 entreprises françaises en Turquie en 1985, elles sont plus de 300 aujourd’hui et emploient environ 100.000 personnes.

Source : www.tresor.economie.gouv.fr

 

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